Souci des victimes, des acteurs pastoraux et de l’Eglise : décryptage du questionnaire diocésain

Suite à la publication du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (1950-2020), Pierre-Yves Michel, évêque de Valence a rapidement souhaité donner la parole aux fidèles diocésains à travers un questionnaire en ligne, afin qu’ils puissent partager leurs réactions et leurs propositions.

A travers la consultation les répondant ont indiqué comment ils ont perçu ce rapport, quelles sont selon eux les cinq recommandations prioritaires du rapport à appliquer, comment le diocèse peut-il les mettre en place concrètement et quelles sont leurs propositions et suggestions en plus des recommandations du rapport ?

Du 29 octobre au 8 décembre, 132 personnes ont participé :

58% de femmes et 42% d’hommes ;

64% de plus de 60 ans, 27% entre 41 et 60 ans, et 9% entre 20 et 40 ans ; aucune de moins de 20 ans.

84% des personnes ont lu le rapport,

92% le jugent utile,

21% estiment que les dispositifs de prévention actuels sont suffisants,

36% souhaitent prendre un rôle dans le diocèse sur le sujet de la prévention (réflexion, sensibilisation, promotion, action…).

Le vicaire général du diocèse de Valence, Guillaume Teissier, décrypte les nombreuses réponses et contributions des répondants au questionnaire. 

Quel regard portez-vous sur cette consultation ?

Cette prise de parole de laïcs de toutes sensibilités et le synode en cours nous appellent à franchir des pas sur l’ensemble des sujets. Marchons ensemble !

Des sujets particuliers ont-ils émergé fortement des contributions ?

En effet, trois thématiques ont été évoquées et sont le signe de préoccupations particulières : le souci des victimes, celui des acteurs pastoraux et le souci ecclésial.

Quelles sont les attentes des répondants par rapport aux victimes ?

L’écoute, la protection, la collaboration avec des associations, l’amélioration de la lisibilité du dispositif d’écoute et d’accompagnement, une cartographie des risques liées aux différentes missions, le suivi des coupables, la prière et jeûne de l’Eglise, ou encore le geste symbolique.

Quels sont les engagements déjà mis en place sur ce sujet au sein du diocèse de Valence ?

Une cellule d’écoute est active et renforcée, il y a des rencontres des victimes pour bâtir un temps mémoriel, et nous avons signé un protocole pour une collaboration étroite avec la justice.

Quel sont les points d’attention des personnes interrogées sur les acteurs pastoraux ? 

La formation permanente des prêtres, diacres et laïcs engagés dans l’accompagnement des jeunes, afin de fournir un cadre éducatif sécure et le discernement effectué dans les séminaires. Je relève également beaucoup d’interrogations sur la règle du célibat pour les prêtres ainsi que sur leur équilibre de vie affective et spirituelle

Le diocèse de Valence a-t-il aussi des engagements auprès de ce public ?

Chaque année nous formons les encadrants pour une relation éducative juste. Nous sommes attentifs à l’accompagnement et la supervision des éducateurs et nous accompagnons les prêtres.

Les réponses au questionnaire ont aussi mis en avant des interrogations au niveau de l’organisation de l’institution ?

La structure ministérielle de l’Eglise est en effet interrogée avec les rôles et les pouvoirs de chacun. La lisibilité de l’organisation diocésaine, le style de gouvernance et les processus de décision qui y sont associés sont aussi des sujets souvent abordés. Je note également des interpellations sur l’articulation entre le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce ministériel, la synodalité concrète et la place des femmes en Eglise

Comment le diocèse de Valence est-il actif sur cette thématique ? 
Depuis plusieurs semaines la phase diocésaine du synode sur la synodalité a démarré.  Nous avons débuté une réflexion sur les statuts des paroisses et des conseils pastoraux. Par ailleurs plusieurs laïcs collaborent au sein du conseil épiscopal ainsi que dans le groupe réunissant vicaires forains. Enfin nous renouvelons chaque année notre rendez-vous annuel de l’assemblée diocésaine, en janvier, avec des laïcs du diocèse.

 

 

 


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C’est un mouvement d’Eglise mais aussi reconnu par l’Etat pour sa dimension caritative. 

Il est donc reconnu comme un acteur de la société civile ouvert à tous sans prosélytisme.

« Dans ce temps de l’avent nous sommes appelés à ouvrir l’horizon de notre cœur, à   nous faire surprendre par la vie qui se présente chaque jour avec ses nouveautés »

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