L’appel à la solidarité pour que l’Église poursuive sa mission
Les prêtres du diocèse de Valence sont mobilisés en ce 7 mars, jour de grève et de manifestation nationales. Comme chaque jour, y compris week-end et jour férié, et jusqu’à 75 ans, ils seront dans leur église pour dire la messe et assurer diverses réunions de travail. Le diocèse de Valence profite de cette journée de contestation pour lancer la campagne 2023 du denier et alerter sur la baisse de ces dons qui sont la seule rémunération des prêtres.
Ce n’est pas l’âge du départ à la retraite qui préoccupe les esprits des prêtres du diocèse de Valence ces derniers jours. C’est plutôt la baisse de la collecte du denier, la participation financière demandée aux fidèles qui assure la rémunération des prêtres. Le nombre de donateurs a diminué de 50% depuis les années 2000 et de 10% par rapport à l’an dernier. 75% des donateurs ont plus de 70 ans. Moins de 6% des pratiquants réguliers donnent au denier alors que chacun bénéficie des actions et des projets de l’Église. Les activités y sont gratuites, et nécessitent un engagement permanent des prêtres qui vivent uniquement des fonds collectés par le denier tout au long de l’année. L’Église catholique ne reçoit aucune subvention de l’État français ni du Vatican. Et les prêtres assurent leur mission jusqu’à 75 ans !
Le denier permet de rétribuer tous les mois 700 euros à chaque prêtre du diocèse. Si la collecte de cette année et les prochaines ne sont pas plus importantes, le risque est de baisser la rémunération des prêtres qui voudront par conséquence moins s’engager et affaiblir l’activité de l’Église.
Les prêtres disent les messes, mais ils interviennent aussi sur de nombreux domaines de la vie quotidienne. Ils sont d’utilité publique. Ils accompagnent les élèves de l’enseignement catholique, ils encadrent les cours de catéchisme, ils préparent aux baptêmes, aux communions et aux mariages, ils pilotent les projets pastoraux de solidarité dans leurs paroisses, ils sont des oreilles attentives, des confidents, des soutiens. Ils apportent espérance, joie et réconfort dans les villages et dans les quartiers des plus grandes villes. « Nous répondons aux questions des jeunes qui font part de leurs inquiétudes et aussi leur soif de vérité, de justice et de paix et qui se lèvent et se préparent à bâtir un monde plus fraternel et plus respectueux de la création. Nous abordons des questions essentielles sur le couple, l’amour et la fidélité », détaille Pierre-Yves Michel, évêque de Valence.
