Édito de Mgr Michel : « Un pauvre crie, le Seigneur entend. »

Un jour, l’un d’entre vous m’a fait remarquer avec raison que l’expression « les plus pauvres » avait quelque chose d’étrange : pourquoi mettre des comparatifs qui risquent de créer des groupes qu’on va opposer les uns aux autres ? De fait, j’ai remarqué que le pape François va droit au but : « Les pauvres ont une place de choix dans le cœur de Dieu, au point que « lui-même s’est fait pauvre » » (2 Corinthiens 8, 9 – La joie de l’Évangile, N° 197).

Dans le quatrième chapitre de la Joie de l’Évangile consacré à la dimension sociale de l’évangélisation, François exprime son « désir d’une Église pauvre pour les pauvres. Ils ont beaucoup à nous enseigner, dit-il, ils connaissent le Christ souffrant et il est nécessaire que nous nous laissions évangéliser par eux » (N° 198). Il est très éclairant de voir comment le pape développe l’enjeu proprement théologique de cet engagement pour les pauvres, car nous sommes appelés à « découvrir le Christ en eux » (N° 198), à les servir parce qu’ils sont beaux et à faire en sorte « que les pauvres se sentent chez eux dans les communautés chrétiennes » (N° 199).

La 2e Journée mondiale des pauvres a donné lieu le 18 novembre 2018 à un grand repas suivi d’un temps de prière à la maison diocésaine du Bon Pasteur à Valence. Ce qui m’a le plus marqué, c’est le climat de gratuité, de fraternité simple et de joie qui a enveloppé la rencontre. Bravo et merci à toutes les personnes issues des divers mouvements et associations de la diaconie qui se sont mobilisées, rejointes en nombre par plusieurs jeunes professionnels très motivés et créatifs ! Il y a eu des retrouvailles après le voyage de l’espérance. D’autres venaient pour la première fois. Nous avons pris le temps d’échanger, de faire connaissance, de jouer ensemble. Les langues se sont déliées, avec des accents de plusieurs pays. Beaucoup d’enfants couraient dans tous les sens. Ensuite, nous n’en finissions pas de présenter au Seigneur toutes nos intentions. « Un pauvre crie, le Seigneur entend : il le sauve de toutes ses angoisses. » (Psaume 33, 7). Le Noël du cœur qui rassemble très largement la soirée du 24 décembre à l’initiative des chrétiens de Valence (mais aussi à bien d’autres endroits) nous plonge dans la même allégresse.

Dans les visites pastorales, je rends grâce pour la mobilisation de nombreux chrétiens dans les associations de solidarité. Pour ne citer que les trois visites de cet automne, je pense à Emmaüs à Étoile, à l’association Partageons à Bourg-lès-Valence (épicerie solidaire) à et à l’association œcuménique CAP (Chabeuil Aide Partage) à Chabeuil. Mon souhait profond en ce début d’année est que les communautés chrétiennes ne délèguent pas à quelques-uns le service des pauvres mais le regardent comme le cœur de la mission. J’invite aussi tous les acteurs de la diaconie à utiliser le chapitre 4 de la Joie de l’Évangile comme grille de relecture de leur action, sans oublier le numéro 200 qui souligne que « la pire discrimination dont souffrent les pauvres est le manque d’attention spirituelle ». En même temps que l’on donne accès à la nourriture, offrir de découvrir l’histoire de Jésus est un magnifique cadeau qui nous fait découvrir que nous sommes tous des mendiants d’amour.


Le Secours Catholique agit contre la pauvreté et en faveur de la solidarité en soutenant les plus fragiles à travers un accompagnement financier et convivial pour sortir de l’isolement. 

C’est un mouvement d’Eglise mais aussi reconnu par l’Etat pour sa dimension caritative. 

Il est donc reconnu comme un acteur de la société civile ouvert à tous sans prosélytisme.

« Dans ce temps de l’avent nous sommes appelés à ouvrir l’horizon de notre cœur, à   nous faire surprendre par la vie qui se présente chaque jour avec ses nouveautés »

Pape François

Secours Catholique

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