La politique immobilière du Diocèse
Politique immobilière diocésaine : quelles priorités ?
Après consultation du conseil épiscopal, du conseil presbytéral et du conseil diocésain pour les affaires économiques, notre évêque a décidé de valider les
éléments de priorisation suivants, qui doivent prévaloir dans nos réflexions pour décider de la destination des biens immobiliers du diocèse d’une manière générale.
Règle de base
S’agissant de biens immobiliers, les décisions d’affectation et de transformation de tels biens sont prises sur 20 ans minimum. Ces décisions doivent donc découler d’un schéma directeur présentant une vision globale des futurs besoins de la paroisse ou du diocèse et la destination de chaque bien à moyen terme.
1er principe
Les besoins en matière de Pastorale sont prioritaires. La vocation d’un lieu doit s’analyser sur le territoire de la paroisse, mais plus largement sur le diocèse si la position géographique ou les bâtiments présentent des opportunités.
Axes de priorisation en matière pastorale
• Favoriser la création de maisons paroissiales afin de :
– faciliter l’accueil des fidèles ;
– accroître l’efficacité des secrétariats ;
– améliorer la visibilité de l’Église ;
– et la convivialité : espaces de réunions et de rencontres…
Nota : l’organisation de ces lieux d’accueil et de secrétariat plus ou moins proche du logement du prêtre n’obéit à aucune règle et dépend de la configuration des lieux.
• Loger les prêtres et les séminaristes décemment :
– chaque paroisse doit pouvoir loger ses prêtres ;
– chaque fois que cela sera possible, on pourra créer des lieux de vie où les prêtres, tout en ayant des appartements séparés, pourront aussi bénéficier
d’espaces communs de vie et de rencontre ;
– il est bon aussi de prévoir l’aménagement de studios pour loger potentiellement des séminaristes ou des prêtres de passage ou en congés.
• Promouvoir la Diaconie afin de signifier, dans nos choix immobiliers, un véritable souci pour les plus pauvres :
– accueil des plus pauvres, seul ou en lien avec des associations (Apprentis d’Auteuil, Secours Catholique) ;
– construction de partenariats avec des organismes apparentés à l’Église tels que Lazare, Marthe et Marie ;
– soutien d’actions solidaires : brocantes solidaires, repas de Noël ;
– maison d’Église, maison des familles ;
– accueil de migrants…
• Soutenir la Pastorale des jeunes :
– logements étudiants ;
– lieux de convivialité et de rassemblement pour des groupes.
• Ouvrir notre Église au monde extérieur :
En fonction des bâtiments disponibles et de la configuration des lieux, des espaces peuvent être aménagés pour accueillir :
– des associations laïques ciblées ;
– des manifestations familiales…
2e principe
Les bâtiments non dévolus à la Pastorale doivent faire l’objet d’une étude économique afin de savoir si la paroisse ou le diocèse peut en tirer des revenus.
• On recherchera des solutions de financement qui permettent à la fois :
– d’obtenir des subventions pour la réalisation des travaux ;
– de loger des personnes à revenus modestes ;
– de conserver le patrimoine en état.
Mais les investissements à rendement ne seront acceptés que s’ils sont financés sans le concours de la trésorerie disponible, cette trésorerie étant réservée aux seuls projets pastoraux.
Enfin, des précisions sur les conditions applicables en matière de vente.
• La vente d’un bien :
– ne peut être motivée par le seul fait que sa destination n’est pas connue. Certains biens peuvent rester inaffectés, dans l’attente de projets non identifiés à ce jour, pour autant que le coût de leur conservation soit raisonnable et acceptable eu égard à la situation financière de la paroisse ou du diocèse.
– ne peut se justifier comme étant le moyen de financement d’un autre projet avant d’avoir épuisé les sources de financement suivantes :
> emprunts auprès d’établissements de crédit à des taux fixes inférieurs à l’inflation (attention aux garanties demandées à plus de 7 ans) ;
> solidarité au sein du diocèse, prêts ou subventions (entre paroisses /entre paroisses et diocèse) ;
> appel au fonds immobilier diocésain.