L’Eglise apporte une écoute extérieure pour les victimes d’abus sexuels

Le diocèse de Valence vient de signer une convention de partenariat avec l’association Remaid France Victimes 26 pour une aide aux victimes d’abus sexuels, la prévention auprès des publics scolaires et une médiation et la justice restaurative.
Depuis 2016 et le lancement d’une cellule d’écoute pour les victimes d’abus, l’Eglise drômoise s’est engagée pour être plus sûre et pour se préoccuper des victimes d’abus, notamment sexuels. Alors que les services diocésains travaillent sur la mise en place d’une politique et d’une campagne de prévention des abus, l’écoute des victimes se renforce avec un appui extérieur. Grâce à une convention de coopération qui vient d’être signée, l’association Remaid France Victimes 26 se met à disposition du diocèse de Valence et de sa cellule d’écoute. Elle prévoit une action complémentaire au dispositif déjà en place. « Il y a des personnes qui ne veulent se confier qu’à des représentants de l’Eglise, d’autres au contraire, ne veulent surtout pas et préfèrent parler exclusivement à un acteur extérieur. Ce qui est important, c’est que ces personnes en souffrance aient le choix. L’essentiel est d’être écouté », explique Pierre-Yves Michel, évêque de Valence.
Outre l’écoute, Remaid assurera aussi dans le cadre de ce partenariat un accompagnement psychologique des victimes dans la durée et de la prévention auprès des publics scolaires. Son intervention sera mise en place sur demande du diocèse ou de la direction de l’enseignement catholique de la Drôme. Un programme d’actions détaillées a été pré établi avec notamment des séances de sophrologie, des ateliers d’écriture ou des rencontres entre victimes et auteurs de violences sexuelles.
Ce partenariat s’intègre dans une volonté d’action pérenne et continue du diocèse de Valence sur le soutien aux victimes d’abus sexuels, comme avec la formation dispensée à des encadrants de jeunes, il y a quelques mois. « Même si actuellement nous n’avons plus de victimes qui nous sollicitent, nous restons vigilants. Nous ne voulons pas forcer les gens à parler mais notre rôle est de faire savoir qu’il est possible de s’exprimer », insiste l’évêque.
Près de la moitié des victimes qui s’adressent à l’antenne drômoise du réseau France Victimes ont subi des viols, violences intrafamiliales, agressions sexuelles, ou incestes. Pour l’autre moitié, il s’agit d’accidentés de la route, ou de témoins de faits de violences, tels que des meurtres, attentats ou autres drames. Le diocèse pourra également, dans des situations similaires, faire appel aux juristes, psychologues, sophrologues et assistantes sociales de la structure pour un accompagnement des victimes, des témoins et de leurs proches.