« Je sens notre Église comme une maison sûre »

Le 5 octobre 2021 était dévoilé le rapport Sauvé sur les abus sexuels sur les mineurs dans l’Église. A l’occasion de cette date anniversaire, nous faisons le point sur les actions entreprises par le diocèse de Valence suite à la publication de ce document et de ses préconisations.

Dans la Drôme, prévenir les abus est une priorité ordinaire, c’est un souci permanent, ce n’est pas un événement. Les laïcs et prêtres du diocèse s’attachent à le faire dans la drome au quotidien. « Cet objectif d’une Église comme une maison sûre a été plus présent dans nos esprits, nos initiatives et nos démarches », assure Pierre-Yves Michel, évêque de Valence.

Pour autant, le rapport Sauvé n’a pas révolutionné la vie ni le fonctionnement du diocèse. Il a accéléré certaines initiatives en réflexion. « Avec tous ces engagements que je sens notre église comme une maison sûre, autant que possible », poursuit l’évêque.

Le groupe qui travaille sur la prévention a démarré un cycle de conférences grand public sur la prévention des abus en juin dernier avec un premier rendez-vous sur les mécanismes de l’emprise, « c’était l’occasion de mettre des mots sur une expérience ou des choses mal vécues, et mieux comprendre ce qui garantit de saines relations », se félicite Monseigneur Michel. La prochaine conférence se déroulera en décembre autour de l’accompagnement spirituel et sera suivie d’une journée de formation pour les acteurs qui pratiquent ce service dans l’Église, les religieux, les prêtres et les laïcs. « Il est important de dire ce qu’est l’accompagnement spirituel et ce que ce n’est pas, en connaissant la bonne distance à avoir ».

Un des temps fort de l’année suite au rapport Sauvé a été le temps mémoriel pendant le Carême, initié par la conférence des évêques de France, et qui s’est déroulé au sanctuaire de Notre Dame de Fresneau pour le diocèse de Valence. « C’était une prise de conscience et un moment important, notamment quand nous avons préparé cette demi-journée avec deux victimes qui ont bien voulu, dans la confiance livrer leur témoignage. Le temps d’écoute a été très sobre et dense. Ensuite beaucoup ont participé au temps de prière », se souvient Pierre-Yves Michel.

La gouvernance, un des sujets relevé par le rapport, a naturellement évolué dans le diocèse de Valence. Et Monseigneur Michel de poursuivre : « La manière dont l’Eglise est conduite est en réforme depuis 20 siècles. Nous avons une participation très large de nombreux fidèles, et actuellement nous sommes dans un temps où les fidèles et laïcs prennent encore plus d’initiatives, comme pour le Campus Laudato Si, initié et animé par une équipe de laïcs qui portent les réflexions sur les 4 relations, à soi, aux autres, au créateur, et à la création. Ces initiatives montrent les Chrétiens se saisissent de la vie de l’Eglise pour travailler la foi, la faire grandir et la faire murir ! Le rapport permet de sentir qu’il y avait déjà plusieurs attitudes de collaborations et de participations qui étaient porteuses de richesses. Tout le monde participe et ça porte des fruits ».

Du côté de la jeunesse, des travaux de sensibilisation et de prévention se poursuivent pour veiller à ce que les acteurs qui accompagnent les jeunes puissent garantir qu’ils soient fiables. Il s’agit de réflexions de fond, concernant notamment les attitudes à adopter et la juste distance.

Enfin, l’évêque du diocèse de Valence se félicite que la publication du rapport Sauvé « nous a confirmé dans la mission que nous avons confié à Brigitte Roudière pour l’éducation affective, relationnelle et sexuelle (EARS) des jeunes. Elle intervient dans des établissement scolaires et les paroisses pour donner des clés aux jeunes et pour les aider à prendre conscience des émotions qu’ils peuvent avoir, pour leur faire comprendre qu’on peut être fragile et remis en question dans une relation. L’importance de cette mission est grande et c’est ainsi, avec toutes ces initiatives que je sens notre église comme une maison sûre, autant que possible ».


Le Secours Catholique agit contre la pauvreté et en faveur de la solidarité en soutenant les plus fragiles à travers un accompagnement financier et convivial pour sortir de l’isolement. 

C’est un mouvement d’Eglise mais aussi reconnu par l’Etat pour sa dimension caritative. 

Il est donc reconnu comme un acteur de la société civile ouvert à tous sans prosélytisme.

« Dans ce temps de l’avent nous sommes appelés à ouvrir l’horizon de notre cœur, à   nous faire surprendre par la vie qui se présente chaque jour avec ses nouveautés »

Pape François

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