Appel décisif des catéchumènes

Cette année, nous nous sommes retrouvés rassemblés à la Cathédrale de Valence, le dimanche 10 mars, pour accompagner les catéchumènes à la célébration de l’Appel Décisif. C’est une nouvelle étape que va vivre le catéchumène
qui a progressé dans sa vie de foi.

L’appel décisif c’est l’appel par l’Église, au nom du Seigneur, à recevoir les sacrements de l’initiation chrétienne. Ce temps coïncide avec le temps du Carême. S’achève alors le temps du catéchuménat et commence celui dit « de la purification et de l’illumination des catéchumènes », dernière ligne droite pour « les élus » avant la célébration des sacrements de l’initiation, lors de la vigile pascale.   Cette année il y avait trente-cinq catéchumènes, entre 14 et 63 ans, venus de toutes les unités pastorales du diocèse. Il est toujours merveilleux de découvrir comment le Seigneur se fait connaître à chacun, de façon si singulière. Et de voir comment ces catéchumènes répondent à cet appel… Pour nous qui accompagnons ces futurs baptisés, c’est une occasion inouïe de revisiter notre foi et de la fortifier, en nous laissant enseigner et édifier par ces chercheurs assoiffés de Dieu, qui avancent avec une confiance et une détermination que nous leur envions parfois ! Notre souhait, enfin, serait qu’un plus grand nombre de paroissiens de tout le diocèse, puisse participer à cette célébration, qui nous montre que Dieu appelle encore aujourd’hui et que notre Église est bien vivante. Nous proposons de vous partager les témoignages de Rodolphe, catéchumène, que Marie a conduit au Christ, et celui de Patrice, accompagnateur, dont la foi a été renouvelée grâce à l’accompagnement.

Hubert et Catherine de Pommerol, responsables diocésains du catéchuménat

Témoignage de Rodolphe, catéchumène, à l’occasion de l’appel décisif :

« Je suis catéchumène depuis 1 an, et je suis devant vous pour témoigner de mon expérience. Il y a 2 ans, par un jour d’immense tristesse et de désespoir, je suis venu chercher un refuge au sein de l’église Saint-Jean, à Valence. Devant l’autel, j’ai pleuré et pleuré, et dans ce moment de peine, j’ai été enveloppé par un amour immense. J’ai senti que chaque fibre de mon corps était aimé et mon âme, que je ne connaissais pas exultait d’un bonheur sans limite ! J’ai découvert un amour tel que je ne l’ai jamais connu, c’était l’amour de Marie. Par elle j’ai découvert cette petite âme en moi, qui ne demandait qu’à s’éveiller, si bien que même si je continuais à pleurer, c’était de joie et de bonheur. Je me suis avancé et me suis retrouvé à plat ventre au sol, sur le tapis. Après un temps court, une question m’a été posée par le Seigneur : « M’aimes-tu au point de me suivre ? » Et avec ferveur, j’ai répondu « Oui ! » Dès ce moment, j’ai été envahi d’une immense paix. J’ai été comme lavé, apaisé et compris. Il me connaissait à un point que je ne pouvais imaginer. Et il m’aimait. Quelques semaines plus tard, lors d’un voyage, je me suis senti appelé en passant près de Lourdes. En me prosternant devant la grotte, j’ai été encore plus imprégné par l’amour de Marie. C’est à cet instant que j’ai décidé de rejoindre l’église et de m’engager auprès du Seigneur. Marie m’a conduit vers notre Seigneur, et j’ai été conduit par Lui, vers notre Dieu. Le message qui ne me quitte pas depuis ma conversion, se décompose en 2 phrases dites par notre Père et notre Seigneur. La première phrase guide mon cœur : « Tu as de la valeur à mes yeux et je t’aime (Isaïe 43-4) ». C’est ce que j’ai ressenti et ce que je ressens depuis ce moment. Je suis aimé par notre Père comme son fils, aimé par notre Seigneur comme son disciple, aimé par le Saint Esprit comme son initié et je suis aimé par notre Sainte Mère comme son enfant. Je suis tellement heureux et fier de recevoir tant d’amour, et encore plus de savoir comment le partager avec ceux qui m’entourent et me sont proches. J’ai pu apprendre, à travers mes pèlerinages, qu’aimer, c’est également pardonner, et j’ai prié pour ceux qui m’ont fait du mal. La seconde phrase guide ma vie :  « Je vous laisse la paix, Je vous donne Ma paix (St Jean 14-27) ». C’est ce que je ressens tout au fond de moi et à chaque fois que je prie avec vous mes frères chrétiens. Maintenant quand j’entre dans une église, je ne cherche plus refuge, mais j’y viens pour accueillir Sa paix. À chaque fois que je subis des épreuves, et elles sont nombreuses, j’ai ce message en tête qui m’apporte l’apaisement que j’avais tant cherché. Quand j’entends cette phrase à chaque messe, « je vous donne Ma paix », mon âme exulte et je suis transporté. Quand nous nous donnons la paix, je suis ému, car ce signe est pour moi un intense instant de fraternité. Depuis près de 2 ans que je viens à la messe, je trépigne d’enfin pouvoir recevoir le corps du Christ et de communier en totalité avec lui et avec tous les chrétiens. À chaque fois que je me présente devant le prêtre, le diacre ou le laïc pour être béni, je suis toujours émerveillé de la joie immense que je vois en chacun d’eux, car ils sont aussi impatients que moi de me voir baptisé. Pour vous exprimer à quel point le Seigneur a pris une place dans ma vie, je vais vous livrer le passage de la bible qui me caractérise le plus en ce moment : « Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car Tu es avec moi: Ta houlette et Ton bâton me rassurent. (Psaume 22-4). » Je suis Sa brebis, et Sa protection est toujours sur moi. Je ne suis plus seul depuis que j’ai dit oui. J’ai, grâce à Lui, réussi à accompagner ma sœur dans ses derniers jours, alors qu’elle traversait cette vallée d’ombre. Le Seigneur nous a accompagné tous les deux, et même quand elle a lâché ma main, le Seigneur était avec elle, et Il était avec moi. Ma foi envers lui est tellement forte, que je parviens à m’ouvrir aux autres. Je m’implique par mon témoignage auprès de jeunes élèves ou de groupes de chrétiens, car je trouve très important de leur apporter le message de paix et d’espérance que j’ai reçu en mon cœur et qui m’a transformé. À mon arrivée à Valence, j’espérais trouver des amis, et j’ai trouvé ma place dans une communauté vivante et aimante. Je conclurai par mes vœux de paix, d’espérance, d’amour et de joie, vers vous tous qui nous accueillez et nous accompagnez, mes frères et sœurs catéchumènes et moi. Merci. »  

Témoignage de Patrice, accompagnateur, à l’occasion de l’appel décisif :

« Je suis bouleversé par le témoignage du catéchumène qui pris la parole avant moi. C’est vous les catéchumènes qui faites le plus gros du travail pour aller jusqu’au baptême, nous les accompagnants sommes là pour vous accompagner. Tout a commencé un jour où Sabira, la personne dont j’ai participé à l’accompagnement, me demande si je veux bien être son parrain. Cette demande me bouleverse d’autant plus qu’elle m’explique qu’elle aurait voulu que ce soit ma femme qui puisse être sa marraine, mais elle est décédée quelque temps auparavant. Ma femme avait aidé Sabira quand elle était arrivée à Nyons il y a une dizaine d’années, elle l’avait logé et l’avait aidé dans ses démarches administratives. Cet accompagnement de Sabira s’est fait autour de l’Évangile de Marc, que nous avons lu ensemble pour essayer de faire connaissance avec Jésus et son enseignement. Accompagner un catéchumène, c’est redécouvrir que des personnes sont en train de faire connaissance avec Jésus. C’est se rendre compte qu’elles ont un regard neuf sur Lui, sur notre Église. C’est découvrir que ma foi qui paraît si évidente a besoin d’un bon coup de rafraîchissement. Comme si je n’avais pas mis à jour depuis longtemps le logiciel. Les catéchumènes sont les premiers chrétiens d’aujourd’hui. Ils nous secouent, ils font souffler sur notre Église un vent nouveau, ils nous poussent à dépoussiérer notre foi, nos pratiques, nos « ça va de soi » Je trouve très étonnant et bouleversant qu’un adulte vienne demander le baptême alors que nos églises paraissent si abandonnées, si vieillissantes, et alors que notre institution connaît autant de difficultés. Ça veut dire que le Christ est vivant, que c’est Lui qui appelle, que des hommes et des femmes continuent à répondre à son appel aujourd’hui. Je rends grâce au Seigneur pour cela. »


Le Secours Catholique agit contre la pauvreté et en faveur de la solidarité en soutenant les plus fragiles à travers un accompagnement financier et convivial pour sortir de l’isolement. 

C’est un mouvement d’Eglise mais aussi reconnu par l’Etat pour sa dimension caritative. 

Il est donc reconnu comme un acteur de la société civile ouvert à tous sans prosélytisme.

« Dans ce temps de l’avent nous sommes appelés à ouvrir l’horizon de notre cœur, à   nous faire surprendre par la vie qui se présente chaque jour avec ses nouveautés »

Pape François

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