Maxime Rouet, dernier chanoine, est décédé à 100 ans

Le doyen des prêtres du diocèse de Valence, s’est éteint à l’hôpital dans la nuit de mardi à mercredi, trois mois après avoir fêté son centenaire. Ses funérailles auront lieu mardi 1er août à 15h30 à la cathédrale Saint-Apollinaire de Valence. Il sera inhumé au caveau des prêtres au cimetière de Valence

Il a franchi le cap du siècle et il aura un peu survécu à ses 100 ans. Maxime Rouet, chanoine retiré à la maison de retraite Sainte Germaine à Valence, était le doyen du diocèse de Valence et le dernier chanoine. Celui qui a fêté en 2020 ses 70 ans de sacerdoce a vu passer sept évêques de Valence différents.

Avec la foi, l’engagement et l’espérance étaient deux valeurs qui le faisaient tenir. «L’engagement permet de tenir bon malgré les difficultés de l’existence, les changements et les variations de la vie», nous confiait-il le 27 juin dernier dans la cour de la maison de retraite Sainte-Germaine. Maxime Rouet était certes diminué et affaibli physiquement, il se déplaçait en fauteuil roulant, mais il conservait un esprit vif et une réflexion précise. « Je vis dans une jeunesse prolongée qui a bien des visages, mais qui est encore la vie », souriait-il . « Le monde va si vite que je préfère être attentif à l’instant présent où finalement tout se joue selon la qualité de ce que l’on fait, de ce que l’on pense, de ce que l’on espère ».

Le mois dernier il racontait « À travers tout ce que j’ai vécu durant ces années je n’ai pas pensé l’espérance mais je l’ai vécue parce que j’ai toujours aimé prévoir ce que j’allais faire le lendemain en m’aidant de que j’avais fait le jour même. On construit sa vie sur une espérance qui ne finit jamais ». Un optimisme et une joie de vivre qu’il a notamment partagé dans l’homélie qu’il a lue à l’occasion de la messe de son centenaire. « La vie est une longue épreuve. Toute épreuve comporte des souffrances et de la joie. Des souffrances psychologiques oui j’en ai eues, physiques non. Mais ces souffrances ont un caractère positif parce qu’accepter la souffrance, la vie comme un don de Dieu, c’est avancer, c’est progresser, c’est aller vers un lendemain qui chante. Alors je demande au Seigneur de me donner encore la force, le courage et la joie d’avancer, de progresser même si je ne peux plus rien faire. Ma personne compte plus que mes actions. Alors ma personne, je la donne au Seigneur ».

Maxime Rouet a débuté son sacerdoce à Dieulefit où il a été vicaire pendant près de dix ans. Il a ensuite occupé ce poste à Bourg les Valence et à Valence, après avoir été professeur au Petit Seminaire de Valence pendant trois ans. Maxime Rouet passera ensuite vingt ans dans le nord du diocèse de St Uze à Montmiral en passant par la basse Galaure, l’Hermitage ou encore St Vallier, pour s’occuper de la paroisse ou en tant qu’aumônier de divers mouvements.

En 1999 il est fait chanoine titulaire de la cathédrale de Valence et dix ans plus tard, il en devient chanoine pénitencier.


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