Chaque soir des volontaires passeront, dans une salle paroissiale, une soirée et une nuit aux côtés de personnes vivant habituellement dans la rue. Une opportunité de transformer son regard et son coeur et de vivre la fraternité. Pendant un peu plus de deux mois, les bénévoles des paroisses de Valence, de Crest et de Romans-sur-Isère (et alentours) vont jouer la carte de la fraternité et de la solidarité dans le cadre de l’opération Hiver Solidaire.
Dans une salle mise à disposition par leur paroisse, ils passeront du temps, pour un repas, voire une nuit, aux côtés de personnes vivant habituellement dans la rue. Ces dernières sont accueillies par l’Eglise catholique drômoise, jusqu’au 31 mars pour qu’elles se retrouvent dans un lieu chauffé avec une ambiance chaleureuse pour dîner, pour passer la nuit et partager un petit déjeuner pendant les mois d’hiver dans un esprit de famille. Il n’est pas question de religion, ni de prière dans le cadre de ces soirées.
A Valence, le premier accueil débutera le 15 décembre. A Crest ce sera le 2 janvier et à Romans le 9 janvier.
Les organisateurs recherchent également des bénévoles. Chacun peut participer et l’investissement se fait à la carte, en fonction de ses disponibilités pour participer à un ou plusieurs repas, ou pour rester une ou plusieurs nuits. Aucune compétence n’est requise, l’important est d’avoir envie de rencontrer l’autre. Des formations gratuites sont proposées en soirée ou en matinée pour aider les futurs bénévoles à entrer en relation avec les plus démunis. Inscription sur le planning pour Valence en cliquant sur ce lien et sur le planning pour Romans en cliquant sur ce lien
L’initiative devient une transformation du regard et du cœur. Au-delà d’un lit au chaud et d’un repas pendant l’hiver ce sont, pour les personnes accueillies, des moments de dignité retrouvée. Pour les bénévoles qui les accueillent, c’est une découverte qui change leur relation avec les plus démunis et les transforme eux-mêmes.
« Les personnes qui seront accueillies sont peu nombreuses, entre trois et cinq, tout comme les bénévoles des paroisses qui se relaient chaque soir pour dîner et dormir avec elles. Autour de la table, on discute, on partage le repas et ses histoires, on joue ensemble, on s’écoute », explique Pierre Fontaine.
L’objectif est d’accompagner les bénéficiaires de l’opération vers une réinsertion progressive. « Au fil des semaines, les uns et les autres apprennent à s’apprécier mutuellement. Après la richesse des rencontres fraternelles durant tout l’hiver, les liens tissés peuvent se prolonger de différentes manières: dîners réguliers, rencontres paroissiales, accompagnements individuels ».
Cet accueil fraternel apporte aux personnes de la rue un temps de vie en société qui peut être passager. Parfois aussi, à travers un cheminement dans la confiance et dans la durée, Hiver Solidaire peut servir, comme cela a été le cas avec des bénéficiaires de l’hiver précédent, de marchepied pour accomplir des démarches administratives, trouver une place d’hébergement, s’ouvrir à un avenir.