L’évêché : hier, aujourd’hui et demain

Où se situe l’actuel l’évêché, dans quel état, pour quelles fonctions ?
Suite à l’expulsion en 1905 et à la confiscation par l’état de l’ancien évêché (actuel musée de Valence), il est, depuis, situé à côté du Pendentif, tout près de la cathédrale. On y accède par la place du Présidial, au n°1. Un autre accès se situe en basse ville, rue du petit paradis.

L’évêché : hier, aujourd’hui et demain

Où se situe l’actuel l’évêché, dans quel état, pour quelles fonctions ?

Suite à l’expulsion en 1905 et à la confiscation par l’état de l’ancien évêché (actuel musée de Valence), il est, depuis, situé à côté du Pendentif, tout près de la cathédrale. On y accède par la place du Présidial, au n°1. Un autre accès se situe en basse ville, rue du petit paradis.

L’évêché est constitué de deux corps principaux de bâtiments. L’un de 2200 m2, dans lequel loge l’Evêque actuellement. L’autre de 600 m2, totalement vide. Ces bâtiments n’ont pas été rénovés depuis leur acquisition en 1905. Ils ne sont plus adaptés aux normes de sécurité actuelles, et dans un état très avancé de vétusté et de dégradation : volets, chenaux, balcons menaçant de tomber ; pénétrations d’eau de pluie ; passoire thermique ; installations électriques hors d’âge et défectueuses ; façades et huisseries détériorées. Les coûts d’exploitation et de réparations en « rustine » de ces bâtiments, sont devenus considérables et portent préjudices à notre trésorerie.

Une décision radicale s’imposait, d’autant que l’Evêque souhaite ouvrir son lieu de vie sur le monde et en faire un lieu d’accueil et d’échange, avec possibilité de recevoir des personnalités et des hôtes. Ce qui est inconcevable aujourd’hui.

Dans cet esprit, fallait-il vendre ces bâtiments pour construire du neuf ailleurs ? Ou bien en rénover une partie ? Dans quelle proportion ?

 

La maison diocésaine du Bon Pasteur ne remplit-elle pas cette fonction ?

La maison diocésaine comporte la Direction de l’enseignement catholique, les 5 services diocésains, la communication, l’économat, la chancellerie, les archives, une médiathèque et des salles de réunion très utilisées.

Il n’y a ni service de restauration régulier, ni logement d’accueil convenable pour les visiteurs.

La plupart des évêques ont fait le choix de distinguer leur lieu de résidence, de la maison diocésaine. Cela permet un plus grand respect de la vie privée et permet d’accueillir des hôtes dans la discrétion.

 

N’aurions-nous pas pu vendre les bâtiments et construire du neuf ailleurs ?

La vente de l’Evêché : l’état de dégradation des bâtiments, les coûts de démolition de désamiantage, de déplombage et de retraitement des déchets, rendaient quasiment nul le montant potentiel de la vente de l’ensemble de la propriété.

L’achat d’un terrain pour une construction neuve : Le lieu à prospecter, devait remplir les critères suivants : accueillir le bâtiment projeté (logements, réception et restauration), et un parking pour des véhicules ; Etre accessible aux Personnes à Mobilité Réduite ; Etre situé en cœur de ville, près de la cathédrale ; Le prix d’achat du lieu devait être contenu, car non financé par le produit de la vente potentielle de l’actuel Evêché.

Une enquête sur le sujet a été confiée à un groupe de travail sur l’immobilier en 2015-2016. Des laïcs, les conseils pastoraux et économiques des deux paroisses de Valence ont été concertés. Compte tenu des besoins, l’hypothèse d’une construction neuve en cœur de ville n’a pas été retenue.

A contrario, la rénovation du bâtiment le plus petit de l’actuel évêché est apparue la solution la plus adaptée aux besoins exprimés.

Après une étude approfondie confiée à un groupement de Maîtrise d’œuvre en 2017-2018, le chantier de rénovation du petit bâtiment de l’évêché de 600 m2, a donc débuté à l’automne 2018.

 

Où en est aujourd’hui le chantier de rénovation ?

Démolitions, consolidation des fondations, mise à niveau des étages, le gros œuvre avance bien. Les corps d’état du second œuvre ont débuté. La réception des travaux est prévue en novembre 2019.

 

Cette rénovation abritera-t-elle uniquement la résidence de l’évêque ?

Non. Le logement de l’évêque et la chapelle seront situés au troisième étage. Le deuxième étage accueillera le logement du vicaire général qui est logé ailleurs pour l’instant. Chacun disposera de 90 m2.

Sur une partie du deuxième étage, ainsi que sur tout le premier étage, seront disposées 3 chambres et un studio, destinés à l’accueil des hôtes (intervenants, famille, laïcs ou clercs de passage à Valence, prêtres en année sabbatique, en études ou en repos).

Au rez-de-chaussée, se trouvera la cuisine et ses annexes, la salle de restauration, et deux salons de réception.

L’ensemble sera accessible soit par la place du Présidial, soit par la basse ville et la rue du petit paradis. Deux ascenseurs, dont un relié par une passerelle au parking, permettront aux Personnes à Mobilité Réduite d’accéder au bâtiment.

 

Quelle est la fonction pastorale de ce bâtiment rénové ?

Situé à côté de la cathédrale, cœur du diocèse, ce bâtiment est le lieu du rayonnement de l’évêque, dont le ministère de communion l’amène à parcourir la Drôme.

Il permet à l’évêque de recevoir dans un cadre convivial des interlocuteurs de la société civile (administration : préfets, élus, santé, prison, éducation ; monde associatif ; presse …), ainsi que des groupes du diocèse (laïcs rencontrés dans les visites pastorales, confirmands jeunes et adultes, divers groupes…).

C’est un lieu de rencontre, d’échanges et de dialogue. Cet aspect de dialogue sera renforcé en direction des milieux les plus divers que l’évêque pourra rencontrer dans ces lieux : artistes, journalistes, entrepreneurs, personnes en précarité…

 

Pourquoi y aura-t-il un oratoire dans ce bâtiment ?

Parce que c’est la source du ministère des prêtres, des diacres et des Evêques. Parce que des laïcs viennent se joindre à la prière de l’évêque. Parce que c’est là que sont conservées les reliques des saints fondateurs de l’Eglise à Valence et les saintes huiles consacrées pour les ordinations et confirmations.

Chaque matin, l’évêque porte dans la prière tout le diocèse et des intentions pour le département.

 

A propos du montant des travaux de rénovation ?

Le choix de la rénovation du petit bâtiment, a permis de réaliser l’économie de l’achat d’un terrain. Cependant, la vétusté du bâtiment a nécessité des travaux de démolition et de reconditionnement assez importants. Le parking et les jardins ont été reconditionnés. La double entrée par le haut de la ville et la basse ville, via des ascenseurs, permet une meilleure accessibilité quand le centre-ville est bloqué (jours de marché diverses manifestations), ainsi que l’accès des Personnes à Mobilité Réduite. Les équipements de restauration, les salons et l’oratoire, traduisent la volonté d’accueillir les hôtes de manière conviviale.

 

Le coût des travaux tient compte de l’état d’origine du bâtiment. Il se situe dans la fourchette habituelle pratiquée en rénovation lourde, compte tenu des installations et des équipements projetés. C’est un investissement patrimonial à long terme.

Une longue phase d’études préliminaire à la rénovation a été engagée, afin de gérer au plus près les coûts et des besoins. Un groupe de laïcs professionnels de la construction assure la Maîtrise d’Ouvrage de l’opération, conduite par le groupement de Maîtrise d’œuvre et réalisée par des entreprises du Valentinois. Chaque étape a été validée par le conseil diocésain aux affaires économiques, par le conseil presbytéral (des prêtres de tout le diocèse et de tous âges, élus par leurs pairs), par le conseil d’administration de l’Association Diocésaine de Valence et le collège des Consulteurs.  Ainsi, tous les moyens de contrôle et de concertation raisonnée ont été pris.

Le projet est évalué à 2,1 M€ TTC. Il sera financé à 100% par un emprunt, afin de profiter des taux actuels extrêmement bas, et pour préserver la trésorerie disponible du diocèse dont le niveau reste conforme aux ratios préconisés par la Conférence des Evêques de France. Ainsi l’utilisation des dons et legs de nos donateurs reste bien conforme à l’objet pastoral et social de l’Association Diocésaine de Valence. C’est notre grande vigilance. Les budgets dévolus à la pastorale ne sont pas impactés, le diocèse ayant aussi pris soin de réduire les frais de fonctionnement de manière significative depuis plusieurs années (plus de 12% en 5 ans).

 

 

Ne pouvait-on pas engager plutôt des actions en direction des plus démunis ?

C’est le souci premier de notre Evêque. Il n’a pas voulu démarrer ces travaux de rénovation, sans faire également le choix d’un engagement fort envers les plus pauvres. En même temps que cette rénovation, les actions suivantes ont été menées :

  1. Dans la maison des Ormeaux, près de la cathédrale, où logent actuellement des migrants, un partenariat est mis en place avec l’association « Lazare ». l’objectif est de créer un logement partagé entre actifs et personnes qui ont vécu à la rue ; voir www.lazare.eu). C’est une initiative forte et originale.
  2. Le diocèse soutient et finance la rénovation du site de Saint Pie X, à Valence le Haut. La paroisse Notre Dame des Peuples dispose des ressources les plus faibles du diocèse.
  3. Dans le grand bâtiment de 2200 m2 de l’Evêché, non impacté par les travaux, une rénovation portée en partenariat et financée par plusieurs associations nationales est à l’étude par le service de la Diaconie. Le projet est de créer des habitats solidaires et intergénérationnels. Les actions pastorales et de nouveaux projets diocésains y seront également localisés.

 

Ainsi, la rénovation de l’évêché prend place dans un grand schéma immobilier, rendu nécessaire par la grande vétusté des différents sites et parmi les nouveaux projets pastoraux lancés en réponse aux situations de précarité dans notre diocèse. 

 

Diocèse de Valence, le 15 mars 2019